Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Déliquescence & ataraxie. Schizophrénie au quotidien.

13 décembre 2010

Dissonance.

N’est-il pas à la fois inconfortable et jouissif de se trouver entre deux mélodies. L’une est juste et flatte les oreilles, l’autre, impromptue, vient défaire les conventions. Elle les déchire, les mâche, griffonne de nouvelles notes d’une fausseté charmante. C’est pour moi l’illustration parfaite de ma folie douce, incomprise et inintelligible. Elle seule, aux boucles-cendres parvient à stimuler cette anarchie des sens et de la raison. Boas de lumière et guirlandes de plumes, nous voilà parées, Lucie, pour un somptueux voyage. La vitesse entre en ma bouche, je ne puis voir que les falaises d’inepties, Tu me susurres des mots sans formes, dénués de signification, et je t’aime ainsi.

Dimanche 13 décembre 2010.

Publicité
Publicité
8 décembre 2010

Condamnation.

J’aspire à la légèreté mais ne puis la caresser.

Un épais manteau gorgé d’une eau sombre et visqueuse repose avec insolence sur mes creuses épaules ; et lorsque la lâcheté me quitte -ou que le vain espoir me fait sienne-, je m’évertue à le faire choir… Voyez la scène, l’Arlequin ne tenant qu’à quelques attaches parisiennes oxydées, agitant pathétiquement les membres tordus en une sinistre et frénétique chorégraphie.

[…]

C’est comme si l’existence m’avait été imposée, comme si cette évidence d’être-au-monde s’obstinait à se déguiser en une infâme condamnation. Suis-je une ingrate écœurante ou ne suis-je qu’en proie à une troublante lucidité ?

Mercredi 8 décembre.

24 novembre 2010

Parade séductrice du paon, et dérrière le masque du théâtre, un funambule.

Masques.

Fini est celui qui sait habilement porter ces costumes de papier crépon, ceux qui épousent les authentiques reliefs du visage, ceux qui dissimulent. C’est une complainte que l’homoncule esquinté offre sans aigreur à ces congénères. Cette dentelle d’apostrophes, ce désir de chatouiller le locuteur d’une plume à peine dérangeante, c’est précisément cette volonté qui m’habite à l’heure ou ma peau s’effrite sous les néons voyeurs…

Elle. L’appel-linceul.

Le miroir de l’âme en est devenu poussiéreux, les extrémités charnelles se tordent, arabesques rythmées par l’afflux rougeâtre - le désarroi face au cruel choix des maux. Laisser quelques délicates cordes frottées s’exprimer à ma place serait certainement plus probant, mais il me faut dessiner cette tâche d’encre qui s’immisce à mon insu, celle qui m’enrobe et me dérobe, celle qui me couvre d’un miel détestable, et me promet un salvateur détraquement des sens, celle qui, sous les traits de Mélancolia, me couronne de feuilles d’or…

Origines du mal, lien.

Pourquoi cette venue ? Ce n’est pas l’incarnation démente du charme qu’elle prétend être. C’est une mise en bière qu’elle parvient à troquer à ceux qui n’ont plus l’espoir d’une fin de Carnaval. La tombée des tissus de velours, la clôture de ce bal infâme -pour vous et moi- ne point qu’à de chétifs instants, où les consciences révélées se heurtent, pour mieux arborer les parures par la suite.

Soit, à défaut de vouloir me terrer.

Ne sentez-vous pas cette nausée qui colore votre pensée, que vous niez, (grand bien vous fasse) ? La vérité crue de notre condition n’est-elle réservée qu’à un maigre amas d’âmes, ceux qui errent en fentes béantes, ceux qui absorbent le monde et sa finitude proche ? Ceux que l’on juge sévèrement et que l’on purge ainsi de leurs passions ? Je répugne à croire en une telle injustice.

-Fragments anarchiques.-

Mercredi 24 novembre.

18 novembre 2010

Mise en lumière de la nébuleuse.

Un cocon craquelé dans lequel nichent bien des secrets.

Sublimes, répugnants, angoissants, souvenirs d’Antant.

Les remous de Psyché se tairont pour les nomades,

S’ils me susurrent l’accord tacite du respect des méandres.

Que l’un deux lâche sans scrupules ma main d’enfant,

J’hurlerai une solitude voulue depuis toujours.

Mais les plaies suinteront que plus,

Vous le saviez…

A ces nomades qui laisseront les prochains voyageurs amusés panser les plaies.

-Jeudi 18 novembre-.

Publicité
Publicité
Déliquescence & ataraxie. Schizophrénie au quotidien.
Publicité
Publicité